Rêveries
-- Raconter des histoires--
Quelque soit la façon de communiquer,
ce qui compte c'est se répondre
Trouver son langage, en images, en mots, en émotions...
Etre là, présent
Voir la beauté en toute chose et la partager,
c'est sûrement se dire qu'on s'aime
Séparés.
Alors chaque jour et jusqu'à ce qu'on se retrouve
on capte un moment.
Une photo envoyée, et quelques mots
en retour qui s'en sont inspirés.
Une expérience.
Un dialogue, être ensemble.
L'endroit importe peu,
l'envie commune de tisser une histoire suffit.
Le format court est comme un appel à la rêverie
Correspondance avec F.Leroux-Robert
Je reviens inlassablement, je crois toujours te voir surgir, m'invitant,
m'offrant le répit d'une promenade harassante.
Celle entamée tôt au matin, dans le vert de ces chemins, dans lesquels on se perd.
Ouvre-moi, je suis lasse de trouver tes yeux dans de fragiles coquelicots aux tiges souples, de sentir mes genoux effleurés et caressés par les herbes hautes, ivres du vent qui les pousse sans direction. Assise à présent sur les marches qui mènent à notre maison, j'entends claquer sous d'épais sabots de bois les petits pas de notre enfant. Un sifflement, on m'appelle au loin.
Pleine de lumière, tant de choses à taire
La lune est belle ici aussi
Mes pas sont guidés vers toi
Eclairé est mon retour
Vers toi mon amour
Une aventure, une rêverie
Un passage de la nuit vers le jour
J’oublie au matin
Comme un souvenir lointain
Que tu étais là, que tu étais loin
Je n’ai plus besoin de toi ni de ces pas guidés vers toi
La lune est fière et bouleverse les fleuves
Entière elle assure de son allure hypnotique
Déroutante, Eblouissante et troublante
Abritons nous, cachons nous
Dans le ventre d'une écorce épaisse
Attendons que la pluie cesse
Quelques gouttes sur tes joues, je te caresse.
Je m’avance progressivement vers cet ailleurs
Sur un étroit chemin ombragé
Je suis confiante, je n’ai pas peur
Je pense trouver agrippé aux branches
un petit coin bleuté
Ne pleurs pas, mon âme, mon cœur
Loin de toi tournoient ces pensées obscures
Je crois en toi et en cette heure
Trouve la voix qui fait écho dans ces murs
J’ai tout cassé, tout perdu
Plus rien de cohérent ne m’appartient
Dispersée, désordre incongru
Rien
Dès leur rencontre, ils se sont unis
Elle glisse dans ses veines, il admire sa liberté
Bientôt elle s’échappera loin de son aimé transi
Le temps est compté pour la beauté
Rose est l’horizon
Foi j’ai de fonder ma maison
Un rêve au loin maître des lieux
Le jour s’annonce heureux
Je me place sur un point obscur, délétère
Les arbustes sont nus, à peine nés
Comment rejoindre ce bleu lacté
où tout semble apaisé
Je combats les ronces, rien ne me libère
Sombre est le jour
Seule sur ce pont
Je devine ton amour
Un baiser posé sur mon front
Vers merveille à travers bois,
mon pas trouve l’attrait
D’écouter la nature clémente,
insouciante de beauté
S’enfonçant dans les profondeurs odorantes
Où le calme règne en toute clarté, j'avance ruisselante
Nous deux face à l’autel, je te serre la main
Suis tienne à présent, enlacés, jamais séparés
Je dévale les marches pour te retrouver
Porte close, abandonnée,
tu es parti, autre chemin
Obstacle à un avenir apaisé, je reste figée pour ne pas t’attendre
J’oublie que je t’espère tout prêt
A présent éblouie, je trouve une raison de ne plus rester
Je m’enfuis, emplie de nos souvenirs que j’aimerais te rendre